Que faisaient huit enfants à la base de Zikim lorsque la guerre a éclaté ?
Lorsque Omri Alon a informé les membres de sa famille qu'ils allaient célébrer Sim'hat Torah dans une base militaire de l'extrême sud, ses enfants n'étaient pas tous très enthousiasmés par l'idée. Le vendredi matin cependant, huit des dix enfants se sont présentés aux côtés de leurs parents et ont fait le long chemin qui sépare la colonie de Kochav Hashar de la frontière avec Gaza.
Ils furent chaleureusement accueillis par les soldats et tombèrent amoureux des lieux. Lorsque Tama demanda quoi faire s'il y avait une sirène, tout le monde éclata de rire. « Vous ne voyez pas ? La base est si proche de Gaza, il est impossible qu'une roquette tombe ici ».
C'était une erreur.
Samedi matin, un peu avant 7h00, des bruits d’explosions se faisaient entendre dans la base, et beaucoup de voix, des voix inhabituelles.
En un instant, les soldats héroïques sautèrent du lit. Ils se sont battus en pyjamas avec leurs armes tandis que les enfants se cachaient dans un abri avec leur mère Michal. Le temps passait mais les « booms » continuaient inlassablement. « Une soldate du commandement a été blessée », ont crié les soldats.
« Maman, tu es infirmière, tu devrais aller l'aider », ont exhorté les enfants à leur mère.
Pendant que Michal soignait la blessée, une autre personne est entrée dans la pièce. L'infirmière dévouée pensait qu'il lui venait en aide, mais non, c'était un terroriste. Il lui a tiré dessus et elle aussi a été blessée.
De nouveaux coups de feu ont été entendus dans l'air et des blessés ont commencé à arriver dans cette zone protégée, à proximité des enfants de la famille Alon. Tout le monde attendait l’arrivée des ambulances pour venir en aide aux blessés.
« Restez avec nous! », les enfants criaient aux soldats. « Ne vous endormez pas ! ». Ce sont des enfants d’infirmière, ils savaient que les soldats devaient rester éveillés jusqu'à ce que l'on vienne les secourir. Ils ne devaient pas perdre connaissance. Ils les encourageaient, leur enseignaient les prières, récitaient des psaumes avec eux et gardaient leur sang-froid, même si eux aussi avaient peur.
Lorsque les équipes de secours sont arrivées pour évacuer les blessés vers l'hôpital, Omri a décidé de laisser les enfants à la base et de partir avec Michal. Il savait qu'elle avait besoin de lui et il savait que les enfants s'entraideraient ainsi que les soldats. Au bout de deux heures, ils ont également été secourus sains et saufs.
Aujourd'hui, les enfants de la famille Alon, de Kochav HaShahar, savent déjà pourquoi ils sont allés à la base ce Sim'hat Torah : ils sont eux-mêmes des héros, au même titre que les soldats.
Commentaires