Victoire. Force. Protection. Voici quelques-unes des significations du nom donné au petit bébé qui vient d’être circoncis.
Kibboutz Nirim, Souccot. Papa Ouriel et maman Amy célèbrent leurs premières fêtes avec Kai, qui a dix jours. Mamie Deborah, aussi est venue spécialement d’Eilat pour la circoncision et elle est restée dans le kibboutz avec sa famille pour Simhat Torah.
Le matin. Des sirènes d’alerte réveillent Ouriel et Amy. Ils prennent délicatement bébé Kai dans leurs bras et vont s’abriter dans la chambre forte.
Les sirènes retentissent sans interruption. Ils comprennent rapidement que le danger est proche, que des terroristes se sont introduits et circulent dans le kibboutz, passant de maison en maison pour ravager et semer la terreur. Ouriel et Amy tiennent fermement la poignée de la porte de la chambre forte afin que personne ne puisse entrer. Pendant ce temps, mamie Deborah tient bien serré dans ses bras le petit Kay et lui chuchote à l’oreille des mots doux pour le calmer. Kay pleure, mamie lui met alors délicatement son doigt dans la bouche pour l’apaiser.
Le silence.
Après de longues minutes de cris et de saccage dans la maison, vient le silence. Peut-être que c’est fini ? Tandis qu’ils écoutent attentivement afin de comprendre ce qui se passe, une odeur de fumée se fait sentir. Les terroristes ont mis le feu à la maison. La fumée épaisse passe sous la porte et envahit la pièce. Mamie Déborah, Ouriel et Amy commencent à tousser. Ils ont du mal à respirer, et bébé Kai aussi a du mal à respirer.
Que faire ? Sortir de la pièce est impossible, car toute la maison est en feu. La fenêtre en fer de la chambre forte est fermée pour que personne ne puisse s'y introduire. Mais il ne semble pas y avoir le choix, Ouriel et Amy choisissent la vie, ils ouvrent la fenêtre et installent Kai au bord de la fenêtre, entrebaillant avec précaution le lourd volet en métal afin que l’air puisse rentrer. La respiration du petit s’améliore enfin. De cette manière, Mamie Déborah, Ouriel et Amy aussi parviennent enfin à respirer, puis ils referment la fenêtre.
Ainsi, pendant de longues heures, ils ont attendu d’être secourus, avec Kai installé au bord de la fenêtre, qu’ils fermaient puis ouvraient par intermittence afin de faire entrer de l’air. C’est par cette même fenêtre qu’au bout de six heures la famille fut libérée par les soldats et par les membres de l’équipe de sécurité d’urgence du kibboutz.
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